coucou tout le monde,

je suis desolee de ne pas ecrire tres souvent sur mon blog, et de ne pas donner de details sur ce que je vis depuis ces derniers mois. je vais essayer d'y remedier et de mettre a jour mon blog, il s'agit d'un travail qui va etre un peu long et fastidieux pour moi mais je vais essayer d'etre a la hauteur. donc d'ici quelque temps je vais rajouter des articles notamment sur ma ramdonnee sur l'Overland Track mais aussi sur ma semaine aux Fiji...

j'ai deja mis a jour picasa avec plein de nouvelles photos et j'ai mis des commentaires pour vous permettre de patienter un peu en attendant la mise a jour du blog.

des gros bisous a vous tous, vous me manquez

clochette

La vie à la ferme

Que vous raconter de nouveau, les jours et semaines passent et se ressemblent beaucoup ici. Déjà plus d’un mois que nous travaillons dans la ferme de fleurs, 6 jours par semaine, de 40 à 50 heures (enfin nous atteignons quand même rarement les 50heures), picking, packing… rien de vraiment passionnant.

 Nos patrons sont vraiment trop cool. Ce que je pourrais dire sur eux : c’est que nous leur demandons juste un tout petit truc, du genre pouvoir prendre la voiture pour faire quelques courses ou sortir, et ils nous la prêtent pour la journée pour que nous puissions découvrir la Tasmanie. Ils font tout pour nous rendre la vie à la ferme la plus agréable et supportable possible malgré l’éloignement de la ville (et de toutes ses commodités) et les nombreuses heures de taf. Une générosité pareille me laissera toujours sur le cul.

Nous avons notre petite routine et c’est plutôt pas mal. On nous fait confiance et en échange nous leur montrons que nous savons travailler sérieusement et prendre des initiatives. Bref la vie à la ferme se passe bien pour nous. Si au début nous avions parfois peur de nous faire virer pour une raison ou une autre (manque de productivité, pas assez rapide…) aujourd’hui il est clair qu’ils font tout pour nous rendre la vie agréable et nous garder le plus longtemps possible.

Nous apprenons à nous connaitre, et notre patron Marteen est même parfois un peu protecteur. L’autre jour, il est passé à la maison alors que William était dans le salon, les filles étaient là aussi mais chacune sur son ordinateur. Un peu plus tard, il nous a demandé qui William était et si cela ne nous dérangeait pas qu’il soit venu. Une autre fois c’est Emilie qui lui a demande la permission de faire venir Elliot pour quelques jours, Marteen lui a dit qu’il discuterait avec lui pour savoir si c’est un bon gars. Il y a encore un tas d’anecdotes de ce genre là que je pourrais vous raconter mais il me semble que vous avez saisit l’idée. Lorsqu’il discute avec nous, il a parfois un air penaud, on doit parfois l’intimider à 5 nanas devant lui, il est vraiment attachant. Il lui arrive même de nous charrier et de nous faire des blagues. C’est vraiment pas un patron comme on à l’habitude d’en rencontrer (en tout cas pas en France). Je pense au jour où nous partirons, cela ne sera vraiment pas facile. Caroline et Marlène seront les premières à s’en aller de la ferme. Elles ont pris leurs billets d’avion pour Perth (elles veulent faire la côte ouest puis le sud) et leurs billets pour les Fidji. Le départ est prévu pour le 10 mars, ça va vraiment nous faire bizarre, le temps passe si vite.

A la maison tout se passe bien entre nous, des fous rires, des bons moments, quoi demander de plus : quelques sorties. Nous avons commencé avec une sortie au Molly Malone’s, un samedi soir avec la fille du patron Aleïda, sa cousine Mieke et une copine Naomie. Nous avons passé une très bonne soirée autour de quelques bières, de la bonne musique live (comme dans la plupart des bars en Australie) et une piste de danse. Nous avons quitté le bar vers minuit 1h du mat, pour manger un bout au Mc Do puis direction la boite de nuit de Devonport. Rien de transcendant, la musique n’était pas terrible malgré la présence d’une super DJ et surtout elle était très forte. Le comble de la soirée, la boite de nuit fermait à 3h du mat et après 2h impossible de rentré. Isa est sortie fumée et elle n’a jamais pu re-rentrer. Bref, pour moi la soirée aurait pu se terminer au Molly Malone’s et elle aurait été parfaite. Le lendemain, nous nous sommes tout de même levée à 6h30 pour aller bosser, et oui nos day off ne tombent pas le week-end, mais bon c’est pas plus mal, on est plutôt pépère pour travailler le samedi et dimanche vu qu’on est quasi les seules dans la ferme.

Cradle mountain

Nos days off sont parfois calmes et servent à reprendre quelques forces pour pouvoir attaquer une nouvelles semaine de taf, mais il nous arrive aussi parfois de partir à la découverte de la Tasmanie. Pour ma part, et vous avez pu vous en rendre compte dans mes articles précédent, mes day off sont plus que souvent occupés, et j’en prends plein les yeux à chaque fois. Début février, nous avons empreinté la voiture de notre superviseur David (il nous l’avait proposé plus d’une fois et nous avons finalement dit oui) pour aller à Cradle Mountain à environ 1h30 en voiture de chez nous. Malheureusement pour nous le beau temps n’était pas au rendez-vous, on peut même dire qu’il était parti en vacances. Cela a tout d’abord commencé sur la route, il s’est mit à pleuvoir d’abord doucement puis de plus en plus, ce qui n’a rendu la route agréable ni pour les filles dans la voiture, ni pour William et moi sur la moto. Les filles sont d’ailleurs passées à 2 doigts de l’accident en dérapant dans un virage. Quand à William et moi nous sommes arrivés trempés et épuisés à Cradle Mountain (et oui pas évident les routes de montagnes sous la pluie). Nous avons voulu rester optimistes en nous disant que le temps allait se dégager mais ce ne fût pas non plus le cas. La journée aura donc été humide, venteuse et très couverte, avec pas mal de brouillard. Mais, nous avons passé un très bon moment tous ensemble, nous n’avons bien évidemment pas pu profiter des magnifiques paysages pendant notre randonnée mais ce n’est que partie remise nous reviendrons…

Mais pas tout de suite, et oui un day off en rando sous la pluie ce n’est pas des plus reposant, nous avons donc décidé que tant que nous ne pourrions pas avoir 2 jours off(un pour découvrir et un pour récupérer) nous ne pousserions pas plus loin l’exploration de la Tasmanie. Heureusement pour nous, Marteen nous a annoncé que les iris allaient un peu ralentir et que nous aurions donc un peu moins de travail. Au début nous avons fait un peu la gueule, car qui dit moins de travail dit aussi moins de tunes. Mais Marteen nous a trouvé une solution. Il s’est arrangé pour nous trouver divers petits travaux au sein de la ferme. Nous avons ainsi expérimenté le weeding (on désherbe les allées de fleurs), et le ramassage des oignons de freesias qu’ils réutilisent d’une année sur l’autre. Nous avons aussi été formé sur le packing des callas, nous montons en grade doucement mais surement (et oui on ne confis pas les callas à n’importe qui, se sont des fleurs beaucoup plus fragiles que les iris). Les iris sont un peu en retard et nous avons une semaine calme malgré les différentes taches que Marteen nous propose. Nous avons donc le droit à 2 jours off, et nous en profitons pour retourner à Cradle Mountain, espérons que cette fois le temps sera avec nous. J’ai oublié de vous dire mais Elliot le copain d’Emilie est arrivé pour le week-end de la St Valentin, il ne devait rester que quelques jours mais finalement il va vivre avec nous pendant quelque temps. Marteen lui a trouvé un peu de travail sur l’exploitation, puis il a fallu qu’il trouve autre chose sur Devonport. Le principal c’est qu’il puisse rester avec nous.

Revenons au day off et à Cradle Mountain. Nous y sommes donc retourné avec Elliot et cette fois nous avons eu une journée magnifique, il faut croire qu’Elliot nous a porté chance… nous avons refait le même sentier de rando que la dernière fois et pour notre plus grand bonheur nous avons eu le plaisir de voir des paysages magnifiques, je dirais même à couper le souffle, notamment au Marion’s Lookout. Pour ce point de vue, il a fallu se dépenser et puiser sur les réserves, car pour y parvenir ce n’est pas juste un petit chemin, il y a tout d’abord toute une tripotée de marches puis il faut un peu « escalader ». Nous n’avons été que 2 courageux à tenter l’expérience après le déjeuné : William et moi (avant c’était juste pas possible, on était vraiment trop affamé et je ne regrette pas du tout. Nous sommes restés en haut une bonne demi-heure juste à contempler ce paysage magnifique (vue sur Cradle Mountain, Dove Lake et bien au-delà, vous verrez sur les photos), ensuite il a fallu rattraper les autres. Et oui, pas le courage de monter jusqu’au lookout mais pas envi d’attendre en bas pendant 1 heure, ils ont donc continué sans nous. Nous les rattrapons avant l’arrivée du sentier de randonné, nous avons la surprise de croiser une maman wombat et son petit sur le bord du chemin et nous avons même réussit à les caresser. Après cette journée bien remplie, il faut se remettre en route pour la maison, nous sommes tous KO et la route est longue (1H30, dont une bonne partie dans la montagne). Je fais la 1^ère partie du chemin sur la moto car beaucoup de virage et Elliot fera la 2^nde, plus sympathique pour lui qui n’est monté sur une moto pour la 1^ère fois que ce matin. Heureusement qu’il a pris ma place car je commençais à piquer du nez derrière William. Je ne pensais pas que cela était possible mais je vous assure que si, quand on est KO, il est tout à fait possible de s’endormir en moto et ce n’est pas des plus recommandé…

Mardi 12 janvier, 1^er jour de taf dans la ferme de fleurs. Nous arrivons à l’heure prévue, Marteen, le fermier, nous fait faire le tour du propriétaire, nous explique un peu les horaires et comment tout fonctionne ici. Nous rejoignons le reste de l’équipe qui est en train de planter les bulbes qui donneront les futures iris. Nous enchainons avec le Tea Time puis c’est parti pour du picking d’iris puis un cours de Bunching (mise en bouquet des iris). Toute l’équipe est vraiment adorable avec nous, on prend le temps de nous expliquer et on nous donne des conseils. L’ambiance est vraiment au top. Nous sommes apparemment bien tombées. Nous finissons la journée à 16h30, juste le temps de demander s’il n’y aurait pas une dernière petite place pour Emilie et nous rentrons au BP Emilie nous attend de pied ferme pour savoir comment s’est passée cette 1^ère journée, nous lui racontons tout et nous lui disons que nous ne savons pas encore s’il y aura ou non une place pour elle, le patron réfléchit à la question. Nous aurons la réponse au court de la soirée par l’intermédiaire d’un texto de Marteen « can you bring your friend tomorrow ? » que du bonheur, et c’est reparti, nous fêtons le taf d’Emilie. Les journées vont ainsi s’enchainer les unes après les autres, pendant une semaine complète. Nos avons même cru un moment que nous n’aurions pas de day off régulièrement. Celui-ci arrivera d’ailleurs après une semaine de plus de 50 heures, le lundi soir, juste à la fin de notre journée Marteen nous annonce que nous sommes off le lendemain, ça c’est vraiment une bonne nouvelle, nous en avons toutes besoin. Nous sommes sur les rotules mais nous savons que nous serons bien payées. Autre bonne nouvelle, nous allons attaquer le nettoyage de notre future maison la semaine prochaine pour y emménager ensuite. Nous serons ainsi plus près de la ferme, plus de location de voiture et un loyer moins important qu’au BP, de quoi faire des économies. Le revers de la médaille, nous serons à l’entière disposition de la ferme, et les horaires ne seront probablement pas les mêmes. Ce soir là, en rentrant au BP, je prends une douche, je mange et au dodo à 20h30, et oui je suis vraiment KO, il faut bien que je récupère un peu.

Mardi 19 janvier, 1^er day off, je suis réveillée au aurore, 6h30 et oui j’ai eu mes 8heures de sommeil donc je suis opérationnelle. J’aurais tellement aimé pouvoir faire une grasse mat. Mais bon c’est pas grave, je profite encore une petite heure de mon lit puis me décide à me lever pour aller prendre mon petit dèj et me préparer. Puis vers 8H30 je vais réveiller William (c’est lui qui a demandé), nous partons faire une virée en moto. Direction Mole Creek en passant par Sheffield. Notre 1^er arrêt sera donc à Sheffield, ville réputée pour ses peintures murales. Rien de phénoménale mais certaines sont pas mal du tout. Nous faisons un petit crochet par un antiquaire un peu babacool qui vaut presque plus le détour que les peintures, après ce n’est que mon avis. Nous reprenons la route vers Mole Creek et plus particulièrement vers une réserve animalière où nous avons rendez-vous avec des Wombats et des diables de Tasmanie. Je porterais d’ailleurs un bébé wombat de 10 mois puis un adulte (tout de suite beaucoup plus gros : 13kg). Ce sont de gros nounours vraiment adorables. Pour ce qui est des diables de Tasmanie, il n’est pas question de les porter, en effet ils sont un poil agressif. Nous ne pourrons que les observer de loin, d’abord dans les bras de notre guide puis dans leur enclos pendant leur repas, autant vous dire que je n’aimerais pas être en travers de leur chemin à se moment là. Nous verrons aussi bien évidemment d’autres animaux typiquement australiens comme le kangourou et le wallabi mais aussi des echidnés, des bluetongues, divers marsupiaux et animaux nocturnes. Sur le chemin du retour, nous faisons un petit détour par un petit lookout que William ne connaissait pas et qui était plutôt pas mal. Nous serons de retour au BP en début d’aprèm, juste le temps pour William de manger un petit bout et il repart cette fois avec Isa. Cette ballade en moto aura vraiment été très sympathique, j’adore ça et je suis vraiment impatiente d’en refaire. Mon petit doigt me dit que cela ne devrait pas tarder. Je passerai le reste de ma journée à me reposer et oui il faut bien un peu, demain il faut retourner travailler.

Voila bien longtemps que je vous ai laissé, il s’est passé bien des choses depuis début janvier. Avec Isabelle, nous étions face à notre déception et prête à tout laisser tomber pour faire notre tour de la Tasmanie quand nous avons décidé de louer une voiture pour chercher du travail avec Marlène et Caroline, 2 françaises rencontrées au BP. Nous voilà donc parties toutes les 4 pour faire le tour des fermes et des factories du coin, sous l’œil bienveillant de Dave le gérant du BP qui nous a fourni quelques adresses, et avec le soutien de William le réceptionniste (il deviendra un ami au cours des jours et des semaines). Cette première journée de recherches nous laisse un peu déçues, tout le monde nous répond qu’il n’y pas vraiment de travail pour le moment mais que nous pouvons revenir d’ici 1 semaine - 15 jours, et c’est bien ce que nous comptons faire. En recherchant une usine de poivrons indiquée par Dave de manière très floue, nous tombons sur une ferme de fleurs avec un énorme panneau de quarantaine à l’entrée. Nous ne savons trop que faire, rentrer ou non ? Heureusement pour nous, quelqu’un sort justement en voiture, nous l’arrêtons et lui demandons s’il n’y aurait pas du travail pour nous. Il appelle son patron, nous fait entrer et même visiter, puis prends nos coordonnées. Cela s’annonce plutôt bien pour nous mais en même temps nous avons souvent laissé nos numéros de téléphone aujourd’hui, nous verrons bien. Première journée de recherche terminée, nous rendons la voiture de location et pensons à la réserver pour d’ici quelques jours.

Samedi 9 janvier, nous n’avons pas grand-chose à faire en attendant de retourner chercher du taf. Nous profitons donc de la journée pour aller à la plage avec les filles et William. La mer en Tasmanie est plutôt fraîche, je dirais que la température se rapproche assez de celle de l’océan Atlantique et elle est particulièrement salée, je n’avais jamais connu ça avant. Mais bon, nous en profitons bien, et apprenons à tous mieux nous connaitre, et on peut dire que le courant passe assez bien entre nous. Après cet après midi plage, William me propose de me ramener au BP en moto, il en profite pour me faire faire un petit tour dans les environs de Devonport. Tout d’abord un petit arrêt au Braddon’s lookout pour une première vision sur la campagne Tasmanienne, puis petit arrêt sur une plage magnifique, Turners Beach, avant de nous diriger vers une réserve où j’ai pu observer des platypus (ornithorynques). Plutôt sympa comme petit tour. Ce fut aussi pour moi mon premier tour en moto, et je dois dire que j’adore ça. Pour ce premier tour William a été très soft, et j’ai même pas eu peur, lol… en rentrant au BP, j’ai eu la meilleure des surprises. En train de discuter avec Isabelle, qui je vois, Emilie ma copine de Brisbane. J’ai à peine le temps de sauter de la moto pour la prendre dans mes bras et lui demander ce qu’elle fait ici. Je vais vraiment réussir à croire que l’Australie est un tout petit pays. Avant que j’arrive, Isa et Emilie étaient en train de discuter de moi sans le savoir, enfin elles parlaient d’une histoire d’araignée agressive qui se dresse sur ses pattes arrière pour nous intimider. Je leur avais raconté à toutes les deux la même histoire. Avec Emilie, Isa et William nous passons la soirée ensemble. D’abord un arrêt au Hungry Jacks pour le diner, puis direction le Molly Malone’s pour une bière ou deux (ou trois). Et près au dodo car demain nous travaillons dans les framboises, enfin on va essayer de se faire une place dans le bus car nous ne sommes pas sur la liste.

Le dimanche nous arrivons à rentrer dans le bus et c’est reparti pour une journée de picking de framboises. Cette fois nous sommes mieux préparées et nous en reviendrons avec très peu de griffures mais nous ne nous sommes pas vraiment améliorées et notre salaire ne sera probablement pas terrible. Et oui c’est ça d’être payé au poids. Enfin, nous devrions quand même payer notre semaine de BP, ou au moins une partie. Il est vraiment temps de trouver un meilleur taf…

Le lundi sera une journée pépère, nous attendons avec impatience le lendemain car nous avons loué la voiture pour repartir à la recherche de taf directement dans les fermes et factories. Nous croisons toutes les doigts, nous espérons que la chance sera de notre côté. Nous finirons notre journée devant un bon film dans la salle ciné du BP. Au cours du film, je reçois un appel, le numéro est inconnu, je sors donc de la salle ciné, et j’ai l’immense surprise de parler avec le propriétaire de la ferme de fleurs. Il me demande si mes amies et moi sommes toujours à la recherche de travail et si nous pouvons venir travailler le lendemain. Mes mains tremblent pendant que j’écris l’heure du rendez-vous et j’ai tout juste le temps de demander à William si nous pouvons avoir la voiture pour 8h le lendemain. Tout est ok, le fermier m’envoi l’adresse par texto. Je n’en reviens pas et il me faudra un certain temps pour me remettre de cet appel. Je tremble de partout, et j’ai la banane comme on dit. Les filles ne sont pas encore au courant, et avec William nous décidons de les faire un peu poireauter, elles ne le sauront qu’à la fin du film. Dur dur pour moi de garder le secret et de faire comme si de rien n’était. A la fin du film, j’attends que toutes soient près de moi et je leur montre le texto avec le nom et l’adresse de la ferme. Elles ne comprennent pas ce que je suis en train de leur montrer, il leur faudra un peu de temps et quelques explication, et après c’est parti, elles n’en reviennent pas non plus de la nouvelles et me sautent au cou. Juste le temps de fêter la bonne nouvelle autour d’une bière et au dodo et oui demain il faut aller travailler… pour le moment nous ne sommes que 4 à avoir le taf puisqu’Emilie n’était pas là quand nous nous sommes présentées à la ferme, il nous faudra donc tâter le terrain demain si tout s’est bien passé, ça serait vraiment le pied si nous étions toutes prises.

Départ le 3 janvier au matin de notre BP respectif, nous prenons un taxi jusqu’au Ferry où nous arrivons tout juste en temps et en heure. On nous annonce que nous sommes les derniers à passer à l’enregistrement pourtant le bateau ne part que dans une heure. Enregistrement des bagages et direction le salon des ocean view recliners, et oui on ne voyage pas n’importe comment nous ! En même temps on s’est dit que pour 10 heures de traversée il fallait qu’on soit pas trop mal installée. Nous sommes donc dans un espace « privé » avec ouverture par carte magnétique, siège attitré confortable et inclinable, vue sur l’océan, bref le confort. Les 10 heures de traversées vont finalement passer très vite, on commence à avoir de l’entrainement, vu le nombre d’heures que nous avons passé dans le bus pendant le tour. Nous arrivons à Devonport vers 18H30, et nous nous dirigeons à pied vers notre BP. Ce fût une erreur, il nous faudra plus d’1H30 pour y arriver avec notre gros sac. Nous avons économisé 10$ chacune mais on a mal au dos et on est KO en arrivant. Mais bon c’est ça aussi l’aventure. Pour cette nuit, nous avons une chambre double ce qui va nous permettre de nous remettre et demain nous changeons pour un dortoir. Soirée pépère devant un film et au dodo.

Lundi 4 janvier, nous partons en ville à la recherche de taf, et les nouvelles sont assez pessimistes, pas de travaille avant 2 semaines, et bien nous ferrons le tour de la Tasmanie avant et puis on verra ensuite. La ville de Devonport n’a pas un grand intérêt touristique, il s’agit avant tout du port d’arrivé du ferry en provenance de Melbourne. Il n’y a pas grand-chose à faire donc nous ne nous y attarderons pas trop longtemps. Après midi pépère au BP pour définir notre plan d’attaque de la Tasmanie et voila pour notre journée. Nous irons demain en ville pour louer une voiture et faire quelques courses avant de nous diriger vers Cradle Mountain

Mardi 5 janvier, le réveil sonne à 8h mais nous restons un peu au lit, nous ne sommes pas pressées. Vers 8h10, une petite voix nous demande si nous sommes intéressées par du travail, il s’agit du ramassage  de framboise. Il faut être prêt dans 10 minutes. Il n’est pas nécessaire de nous le dire 2 fois, nous sautons dans les premières affaires venues et en route pour le taf !!! Nous pickons des framboises pendant près de 6 heures au final nous gagnons environs 55$ chacune, autant dire qu’il va falloir s’activer un peu plus la prochaine fois, et nous avons une tonne d’égratignures sur les bras qui nous brules tels des coups de soleils. Nous décidons de rester au moins une semaine de plus pour travailler et on verra ce qui se présente devant nous.

Le lendemain nous faisons quelques courses pour manger et faire face aux framboisiers (des T-shirts manches longues). Dans l’après-midi nous avons la désagréable surprise de voir que pour travailler il faut surveiller le panneau d’affichage pour s’inscrire pour du taf d’un jour sur l’autre. Autant dire que ce n’est pas gagner tout ça. En désespoir de cause nous allons postuler au Mc Do et probablement dans d’autres endroits en ville.